article de François Mauger, paru dans TRAD’ Magazine n°169, sept-oct 2016, extraits :
à l’Est, du nouveau :
Cinq jeune musiciens français s’offrent un somptueux "Libre voyage dans les musiques des Balkans". Le fondateur de ce quintette à cordes hors normes s’en explique.
Un violon esseulé lâche quelques notes douloureuses, dans des tonalités caractéristiques de l’est du continent européen. Un autre vient l’épauler, tente de le réconforter, y parvient en ranimant son sens du rythme. Un autre encore se joint à ce qui devient une fête, flanqué d’un violoncelle et d’une contrebasse. Le morceau s’achève dans la liesse. Quelques secondes plus tard, un autre titre débute par des accords amers et il est immédiatement certain qu’il se terminera lui aussi dans de grands éclats de joie. Pourtant, tout au long de ces quatorze plages de ce premier album, jamais l’auditeur ne se lasse de ce cycle de vie constamment renouvelé, sans cesse sauvé par une admirable science des arrangements.
La tête pensante à cheveux longs à l’origine de ce nouveau projet est un violoniste de Gap. David Brossier y a étudié le violon au conservatoire, avant de rencontrer les Violons du Rigodon, une troupe de violoneux des Hautes Alpes qui l’ont attiré sur des chemins buissonniers. À 18 ans, le bac en poche, il est parti en Roumanie, sur les conseils de Patrice Gabet du groupe Aksak.
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Dans l’album « Libre voyage dans les musiques des Balkans », les cinq remarquables instrumentistes de Quintet Bumbac se dégourdissent les cordes toujours plus à l’est. Un régal.
