Si une partie de la salle était déjà à danser pour la prestation d’Arat Kilo, c’est l’ensemble du public qui a ondulé sur les musiques généreusement multiethniques de la Fanfare P4.
Ils semblent venir des balkans après avoir combattu dans l’armée zapatiste. Mais combattu à coups de canons cuivrés ayant la forme de tubas, de longues salves de clarinette ou de saxophone. Précédée dans sa chaotique danse en avant par Alice Alban-Zapata, chevelure et robe tournoyante, la Fanfare P4 avance en rang desserrés et toute la foule présente se lève et suit sans réserve la révolution musicale jusque dans la cour du cercle Saint-Martin où se finira le concert.
On aura entre temps traversé la Bulgarie, la Serbie, la Grèce et d’autres paysages, entendu des accents Jamaïcains, du Kuchek, du yodle, voire des soupçons de techno.
En bas de survêtements bleus, guêtres sur baskets, casquettes qui hésitent entre armée et cirque vissées sur la tête, la formation visant la cible festive a fait mouche.
C.{{}} Schneider
